CONFERENCES
Résumé de la conférence : " Le chemin de croix de Rocamadour"
Par Jean-Luc Mèjecaze
Rocamadour vers 1880.
Le chemin de croix n’est pas
encore en place mais les
sanctuaires sont déjà
restaurés.
Le chemin de croix de Rocamadour occupe un vallon ombragé. Son départ se situe à la sortie nord-
est des sanctuaires et il gravit le coteau en lacets jusqu’au niveau des remparts du château.
Le plan dit Napoléon (1830)
Il semble que ce lieu n’avait aucune fonction en 1800 ; un espace où blocs rocheux voisinent
avec argiles instables et broussailles est décrit. Deux éléments sont pourtant mentionnés sur le plan
de 1830 (dit « plan Napoléon ») : le chemin de la magale et la fontaine Notre Dame. Pour ma part, je
rajouterai un chemin (probablement en mauvais état) qui, venant de ce que l’on appelait les ruines du
château, rejoignait la fontaine Notre-Dame après avoir traversé la grotte-tunnel.
Il faut aussi noter que depuis l’angle nord du château jusqu’à la sortie du chemin de la magale,
une barre rocheuse de cinq à dix mètres de hauteur forme une protection naturelle pouvant retarder
certains assaillants. La dernière volée de marches au pied du château a été construite en 1859 afin de
faciliter l’accès vers le plateau aux ouvriers employés par un architecte, l’abbé Chevalt, chargé par
Mgr Bardou de la restauration des sanctuaires.
L’abbé Chevalt
L’abbé Chevalt est à Rocamadour depuis 1858, et s’emploie à la restauration des sanctuaires.
Il voit dès son arrivée l’opportunité de mettre en place dans ce vallon tous les moyens d’acheminer les
matériaux nécessaires. C’est ainsi qu’il bâtit deux terrasses afin d’y installer des grues, il positionne
également un petit chemin de fer afin de faire circuler des wagonnets. Plus tard, un four à chaux est
également construit afin de produire sur place l’indispensable liant. A la base de la barre rocheuse, une
carrière est également exploitée ; elle sera plus tard la grotte de la mise au tombeau.
Pour la mise en place des grues, l’abbé Chevalt bâtit des terrasses afin de se placer en aplomb.
Au fur et à mesure, il aménage tout ce secteur pour les besoins des travaux, les déplacements des
matériaux mais aussi ceux des ouvriers afin qu’ils puissent rejoindre les différents postes de travail. Le
chemin qui conduit du château à la fontaine Notre- Dame est complété par un chemin en lacets depuis
le chemin des évêques jusqu’à la fontaine. Avait-il à ce moment-là l’idée de dessiner dans le coteau les
bases du futur chemin de croix ? Il évoque, en tous cas, cette perspective par lettre en janvier 1864
auprès de Mgr Péchoud : « un complément désirable pour le pèlerinage serait l’érection d’un chemin
de croix monumental s’élevant de l’église à travers les rochers jusqu’au sommet du coteau où serait
placé le calvaire. »
Mais cette année 1864 sera une année éprouvante. En plus de son travail pour la restauration
des sanctuaires (depuis 1856 il dessine les plans, fait part des perspectives aux évêques successifs en
charge du diocèse, rend les comptes au centime près, organise le travail), il doit aussi s’inquiéter du
risque de glissement de terrain dans le coteau, miné par les eaux. Des réunions sont organisées entre
la municipalité, le clergé, la préfecture afin de réduire le risque ; des plans sont dressés. L’étanchéité
de la fontaine Notre Dame fait défaut, un bassin doit être creusé afin de recueillir le surplus des eaux
et le préfet impose à la municipalité la mise en place d’un système de trop-plein qui permettrait de
remplir des citernes au niveau de la porte Malbec (Salmon). Côté clergé, des murs de soutènement
s’imposent. Mais le temps manque d’autant plus que la sècheresse de l’été a laissé croire que le
problème s’amenuisait.
Ce qui devait arriver arriva : le 3 février 1865, un éboulement conséquent se produisit. Un mur
de remblais de la carrière et le chemin de fer suivirent les terres de la combe pour finir par ensevelir
un jardin et détruire la grange d’un Amadourien. Un procès s’ensuivit qui nomma responsable
l’administration du pèlerinage qui fit appel. Ce nouveau procès en appel confirma le premier et les
travaux imposés au diocèse ne débuteront qu’en août 1872 pour finir en novembre 1873. Ils ont coûté
à Mgr Grimardias (évêque du diocèse depuis le 6 août 1866) plus de 40 000 francs.
Une photo prise après l’éboulement.
On remarque l’absence du chemin de croix et les décombres qui ont envahi le vallon à droite des sanctuaires.
En décembre 1872, l’abbé Chevalt quitte Rocamadour et l’abbé Massabie prend la direction des travaux de restauration après avoir travaillé auprès de lui pendant un an. Nul doute qu’il est inspiré, pour la suite, de directives proposées par l’abbé Chevalt. Il faut préciser qu’en août 1872, l’abbé Chevalt a été victime d’un accident grave ; il est tombé d’un échafaudage avec un de ses ouvriers (celui-ci y a laissé la vie) ; il est affecté par cet accident de manière physique et aussi probablement morale sans parler de quelques Amadouriens qui ne l’ont pas épargné depuis qu’il est en poste, lui reprochant ses initiatives de restauration et le rendant responsable de l’éboulement de 1865. On peut dire que les relations entre la paroisse et la municipalité n’ont pas été sereines depuis le début des restaurations. Il quitte Rocamadour, d’autres tâches l’attendent. Il meurt en 1876 à Montauban.
Nous l’avons vu plus haut, l’abbé Chevalt a évoqué auprès de Mgr Peshoud, en 1864, la possibilité d’établir un chemin de croix en ce lieu. Mgr Grimardias a t’il la même idée ou s’inspire t’il des mots de l’abbé Chevalt ? C’est en tous cas à lui que nous devons cette étape de la pérégrination Amadourienne.
Les paragraphes qui suivent sont inspirés d’un article de Mme Godin qui a, un temps, été responsable des archives paroissiales quand son mari, Joseph Godin, assurait le rôle de guide des sanctuaires.
C’est en 1884 que l’évêque de Cahors prend sa décision ; il y aura un chemin de croix monumental à Rocamadour. Les restaurations des sanctuaires et du château étant pratiquement terminées, il s’agit maintenant de faire le lien entre les deux.
Une plantation d’arbres et d’arbustes avait été nécessaire, dix ans plus tôt, afin de stabiliser le coteau. Le lieu était escarpé, difficile d’accès, un peu sauvage, et convenait à l’aspect pèlerinage de
pénitence. L’appel aux dons fut lancé et la générosité a été au rendez-vous. Le premier donateur est l’évêque lui-même et chacun a une plaque de mention. La plupart de ces plaques sont accolées à l’intérieur de chaque station et l’on peut toujours y lire les noms des donateurs qui sont pour la plupart du Quercy.
Exemple de plaque de mention
de don (1ère station : Mgr Grimardias)
L’architecte choisi était Monsieur Toulouse de Cahors, le sculpteur pour les stations était M. Bordas, entrepreneur à Poitiers. Son atelier « Saint Savin » était spécialisé pour les édifices religieux, le statuaire et les monuments funéraires. Des artisans ont été embauchés sur place : Baptiste Delnaud, maçon, Jean-Pierre Amadieu, « cimenteur », judicis, Mazeyrat et Barre, manoeuvres, Adrien Garrigou, forgeron chargé des grilles peintes par Caminade de Gramat.
Les murs de soutènement établis depuis une vingtaine d’années à la suite des éboulements allaient trouver là une fonction supplémentaire pour la première partie du chemin de croix. Par contre, la partie haute ne possédait aucun aménagement excepté la grotte/carrière. Murs et contreforts sont donc construits inscrivant le chemin en lacets. La barrière rocheuse après la dernière station est aussi transformée afin de rejoindre le plateau qui doit accueillir la croix de Jérusalem. Une dernière boucle est ainsi installée à force de barre à mine et de poudre explosive.
De son côté, l’atelier Saint Savin prépare les éléments des stations ; Les tableaux représentant les scènes de la passion sont sculptés dans des monolithes de fines pierres du Poitou et expédiées par chemin de fer. Les petites chapelles qui accueillent ces éléments semblent d’une architecture simpliste et pourtant, quand on s’attarde, ne serais ce que pour les chapiteaux sculptés, on observe une grande minutie d’exécution. Les chapiteaux étaient sculptés sur place par M. Broussard et sont tous différents les uns des autres. Une croix de pierre surplombe chaque station et enchâsse une petite croix de bois. Ces petites croix étaient les reliques des quatorze stations de la voie douloureuse de Jérusalem, expédiées par le vicaire custodial de la terre sainte en 1887. Une grille en fer forgé ferme chaque chapelle.
La dernière station, la mise au tombeau, prend place dans la grotte/carrière. Son prix est équivalent au prix de dix stations du chemin de croix. Toutefois, le sculpteur de Poitiers ne respecta pas les consignes de dimensions des personnages recommandées par l’architecte : 1,80 mètre au lieu de 1,65 m. Le supérieur du pèlerinage convoqua les antagonistes sur place. Finalement, il semble que la mise en place se soit adaptée à ces dimensions. Ce groupe de personnages a été livré à la gare de Rocamadour et il a fallu quarante-cinq jours pour l’acheminer et le mettre en place.
Détails des chapelles du chemin de croix (de gauche à droite et de bas en haut)
Le panneau central en fine pierre du Poitou.
La petite croix de bois enchâssée dans la croix de pierre.
Un des chapiteaux sculptés.
Mgr Grimardias portait aussi une attention toute particulière à la réalisation : il n’était pas satisfait de l’attitude de vierge dans la scène de la crucifixion.
En 1886 les dix premières stations étaient en place. Le chemin de croix n’était pas fini et pourtant les pèlerins étaient nombreux à le suivre. Afin de marquer l’emplacement des futures stations des croix de bois sont installées.
L’année suivante, le chemin de croix est terminé. Douze colonnes massives soutiennent la voûte de ce que l’on appelle désormais « la grotte de la mise au tombeau ». En ce lieu, les armoiries de Mgr Grimardias et les armoiries du Pape Léon XIII sont placées en vis-à-vis et les personnages de la mise au tombeau sont installés près du fond de la grotte où la semi-obscurité contraste avec les couleurs des statues entourées d’un pastiche des remparts de Jérusalem et d’une grille.
C’est le 22 juin 1887 qui est choisi comme date de bénédiction. Mgr Grimardias a t’il voulu marquer par cet évènement la fin des restaurations des sanctuaires de Rocamadour ? Nous ne savons pas. En tous cas les choses sont bien organisées et certainement depuis longtemps. Dès la veille les pèlerins sont accueillis dans l’église, ils viennent parfois de loin, certains out marché plusieurs jours. Guirlandes et oriflammes sont déjà disposées cette veille de jour de fête. Le matin du 22, le garde Suisse de l’époque, Pierre Décros, revêt son habit (le dernier garde Suisse a été M. Jean Salgues), cette tradition s’est perdue vers 1960. Les chantres Antoine Lafon et Félix Villanova, les enfants de coeur Eugène Delcros et clément Decros sont à leur poste. Les membres de la fanfare du petit séminaire de Montfaucon ont préparé leurs instruments. Plus de trois cent prêtres sont présents entourant les trois
évêques qui ont bien voulu partager le déroulement des cérémonies. La messe est célébrée par Mgr Grimardias. L’évêque de Tulle, Mgr dénéchau, quant à lui, assure le sermon. La bénédiction des croix et l’homélie à la grotte sont réservées à Mgr Bourret, évêque de Rodez.
La mise au tombeau installée dans la « grotte/carrière »
La journée fut clôturée par une procession aux flambeaux magnifiée par un parcours illuminé grâce à des veilleuses et des lampions. Même la grotte de la mise au tombeau reçoit un éclairage jusqu’au pourtour des « remparts ». Les pèlerins repartent avec dans leurs têtes des images de féérie rares. Ils reviendront ou en parleront. Les dévotions ont désormais, ici, un espace supplémentaire.
En 1987, à l’occasion des 100 ans du chemin de croix, les stations ont été restaurées, les peintures, entre autres, nécessitaient d’être rajeunies. Les statues de la mise au tombeau victimes de déprédations, ont également pu recevoir les bons soins d’un sculpteur, M. Tamaze Kalandadze, professeur à l’école des beaux-arts de Toulouse.
Les années passées, le chemin de croix a également été l’objet de nouvelles restaurations, tant sur le parcours que sur les stations. C’est un lieu qui a encore gagné en qualité.
Origines historiques des chemins de croix.
Dans la tradition catholique, le chemin de croix (via crucis) est un acte dévotionnel privé ou communautaire. La passion du Christ est décrite en évoquant quatorze moments particuliers de celle-ci (certains issus de la tradition et non rapportés dans les écrits bibliques. Il est pratiqué principalement pendant le carême, et le vendredi saint. Le chemin de croix trouve son origine dans la liturgie du vendredi saint des chrétiens de Jérusalem.
Les Franciscains sont présents en terre sainte depuis 1220 et, suivent eux-mêmes le rite traditionnel en usage dans l’église orthodoxe locale, ils transposent les chemins de croix progressivement dans leurs églises en Italie.
C’est seulement sous le Pape Clément XII, en 1731, que la permission fut donnée de créer des chemins de croix dans d’autres églises que celles des Franciscains. Saint Léonard de port Maurice en fut un ardent propagateur. Benoît XIV, en 1741, dut en limiter l’extension à un seul chemin de croix par paroisse.
Pendant des siècles, Jésus est représenté portant sa croix toute entière sur l’épaule, aidé de Simon de Cyrène, sur la route du calvaire. Au XXème siècle, s’est répandue l’idée qu’il ne devait porter, comme tous les condamnés, que la partie supérieure de la croix, de Jérusalem au golgotha, le
patibulum, attaché aux deux bras et chargé sur les deux épaules, l’autre partie de la croix étant fichée en terre au lieu du supplice.
Les quatorze stations ont été représentées dans les églises, ce sont souvent des tableaux peints. On peut évoquer, par exemple, le célèbre chemin de croix réalisé par Gian Domenico Tiepolo vers 1748 pour l’église Saint Paul à Venise ou encore celui exécuté en 1713 par Giovanni Antonio Capello pour l’église Saint Joseph de Brescia, intégralement conservé. Plus près de chez nous, on peut évoquer le chemin de croix de la cathédrale Saint Front de Périgueux réalisé par Jacques-Emile Lafon vers 1850.
N.B. :
Un autre personnage a eu une importance capitale pour Rocamadour au XIXème siècle, l’abbé Caillau.
Contemporain du Père Pierre Bonhomme de Gramat, l’abbé Caillau a oeuvré pour le renouveau du pèlerinage de Rocamadour.
Bibliographie :
Jean Rocacher : les restaurations des sanctuaires de Rocamadour, 1987.
Noëlle Godin : Revue religieuse, Cahors, août 1987.
Clément Nastorg : Admirer, prier à Rocamadour
Elisabeth Seban : biographie Chevalt
Michel Labarrière, Jean-Luc Mèjecaze : Bulletin Racines, 2014.
L’année 2016 marque à Rocamadour le 850 ème anniversaire de la découverte du corps présumé de Saint Amadour. Ce corps intact offert à la vénération des fidèles pendant près de quatre siècles a été brûlé et brisé lors des guerres de religions ; les ossements récupérés ont, depuis, été présentés dans différents reliquaires et le dernier est en place depuis le 26 août.
Cet anniversaire étant l’occasion de réfléchir au culte des reliques à travers le temps ;
l’association « Les Amis de Rocamadour » organise, en collaboration avec Mme Sophie Brouquet, professeur à l’université Jean Jaurès de Toulouse un colloque :
« Reliques, reliquaires et culte des saints dans la France du Sud-Ouest »
Les 15 et 16 octobre 2016 à l’hôtel du Château 46500 Rocamadour.
Trois thèmes principaux pourront ainsi être abordés :
-
Récits hagiographiques, littéraires, et images.
-
Exposer et vénérer les reliques : sanctuaires et aménagements de l’espace liturgique.
-
Usages patrimoniaux et identitaires des reliques.
Ce colloque apportera une vision scientifique et historique des reliques en général mais nous permettra donc d’appréhender les origines possibles du culte à Saint Amadour. Un texte inédit sur la vie de Saint Amadour, redécouvert, en occitan, nous sera également présenté. Les vies et les cultes d’autres Saints régionaux ou voisins seront évoqués et l’évolution récente du culte des reliques à celui du reliquaire ne manquera pas d’être commenté.
Seize intervenants rythmeront ainsi ces deux journées, venus de Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Saint Etienne, du monastère royal de Brou, de Limoges, de Messine (Italie) ils apporteront chacun des connaissances personnelles qui ne manqueront pas d’intéresser un public attentif comme lors du colloque « Vierges noires » de 2013. Des figures lotoises seront aussi là afin de nous apporter leurs connaissances ; Mme Anne-Marie Pêcheur du pays d’art et d’histoire de la vallée de la Dordogne lotoise mais aussi le nouveau recteur du sanctuaire de Rocamadour, l’Abbé Michel Cambon abordera le sens ecclésial des reliques. Les reliques dans le christianisme.
Les réservations peuvent être faites au Pays d’art et d’histoire de la vallée de la Dordogne Lotoise.
Renseignements au 05 65 33 81 36
Colloques 2016
L’année 2016 sera l’occasion de célébrer les 850 ans de la découverte du corps présumé de Saint Amadour. Cette découverte d’un corps intact, exposé pendant près de quatre siècles à la dévotion des pèlerins avait donné une dimension supplémentaire au pèlerinage, déjà renommé, à Notre Dame de Rocamadour. Le saccage perpétré pendant les guerres de religions par Bessonies à Rocamadour le 3 septembre 1562 a été particulièrement éprouvant pour notre village et pour les sanctuaires. Le corps intact de Saint Amadour a aussi subi le pire, brûlé, rompu, ce ne sont que quelques ossements qui subsistent après ce passage qui restera dans les mémoires comme le plus éprouvant.
Les Amis de Rocamadour, représentés par Jean-Luc Mejecaze, forts de l’expérience du colloque de 2013* et épaulés par la présence de Sophie Cassagnes Brouquet qui a bien voulu reprendre en 2016, le rôle de responsable scientifique, proposent un nouveau colloque.
« reliques et reliquaires dans le sud-ouest de la France »
Ce nouveau colloque devrait nous apporter de nouvelles connaissances, peut être une nouvelle approche, en tout cas une plus grande compréhension des origines de pèlerinages régionaux et de notre pèlerinage particulièrement célèbre depuis le Moyen âge.
*L’année 2013 a été marquée par le Jubilé organisé par le sanctuaire de Rocamadour. A cette occasion les Amis de Rocamadour avaient souhaité apporter une dimension culturelle à cet événement en proposant :
« Sedes Sapientiae Vierges Noires, culte marial et pèlerinages en France méridionale »
Le colloque 2013 avait réuni une douzaine d’intervenants aux sujets multiples et complémentaires apportant ainsi de nouveaux enseignements pour une meilleure connaissance des vierges en majesté en général et de notre Dame de Rocamadour en particulier. Si chaque intervention a pu retenir l’attention de la centaine de participants, on notera en particulier les exposés de Nicolas Bru concernant les deux vierges de Rocamadour et la description détaillée de la fresque de l’annonciation par Virginie Czerniac datant ainsi cette œuvre en fonction du style de son auteur.
La publication des actes de ce colloque est à paraître courant premier trimestre 2016.
Les conférences de l’année 2013 :
Février 2013 : Conférence sur « l’histoire de l’Europe » ( la date vous sera communiquée sur les actu) .
16 mars 2013 : Dans le cadre de notre assemblée générale Monsieur Nicolas Savy fera une conférence sur :
« Vivre à Roc Amadour pendant la guerre de Cent Ans »
L’histoire de la petite cité mariale durant le conflit centenaire est méconnue. Certes, on sait que le pèlerinage fut actif pendant cette période, mais tous les autres aspects de la vie des Amadouriens restent dans l’ombre. Leur histoire mérite pourtant d’être connue car ils furent confrontés à la violence, à la peste et aux difficultés économiques de la même façon que les autres Quercinois, dans une des provinces les plus touchées par les maux de cette époque.
19-20 Octobre 2013 : Colloque avec une présentation de Jean Luc Mejecaze sur
« Les vierges noires et leur pèlerinage dans l’espace chrétien méridional »
Cliquez sur le visuel pour télécharger le programme et les intervenants
Novembre 2013 : ( la date vous sera communiquée sur les actualités) .
« Rocamadour, une communauté en défense (1345-1445) ».
Durant la guerre de Cent Ans, la communauté de Roc Amadour dut prendre en compte sa défense face aux bandes et aux armées anglaises qui sévirent en haut Quercy. Le consulat qui la dirigeait, au-delà des mesures locales de préservation qu’il prit, s’inséra naturellement dans le réseau formé par les autres villes de la région pour mieux sauvegarder la population qui, contrairement à une idée reçue, ne fut pas particulièrement épargnée par la présence du sanctuaire et du pèlerinage.
Les conférences menées les années passées dans le cadre de l’association, des amis de Roc Amadour :
-
Françoise Arcoutel : Les quatre Paroisses de Roc Amadour
-
Jean luc Mejecaze : Le puits des anglais
-
Monsieur de Vallon : La famille de Vallon
-
Pierre Bot : Les failles terrestres entourant Roc Amadour
-
Michel Rongières : Les hospitaliers
-
Jean Rocacher : thèse sur Roc Amadadour
Ces conférences seront disponibles dès que leurs conférenciers nous les auront adressées.